Cette période de confinement, est favorable au développement des jeux chez les enfants. Malheureusement toutes sortes de jeux, y compris ceux qui n’en sont pas !!!

Le rêve bleu, la tomate, le foulard : des jeux d’asphyxie, réalisés seul ou à plusieurs, dont l’objectif est de vivre une expérience, de connaître des sensations nouvelles. Cette expérience, d’apparence anodine, peut avoir des conséquences très graves, pouvant aller de séquelles irréversibles à la mort. Parlez-en avec vos enfants, personne n’est à l’abri.

Jeu du foulard : les signes d’alerte

Les signes physiques

  • Fréquents maux de tête sans raison apparente.
  • Des marques rouges et bizarres autour du cou.
  • Des troubles visuels (taches rouges dans le fond de l’œil, baisse brutale de l’acuité visuelle).

Les signes comportementaux

  • L’enfant met plus de temps à se concentrer et à mémoriser.
  • Il cache manifestement son cou.
  • Il devient agressif ou se replie sur lui-même.
  • Dans sa chambre, vous tombez sur des liens de toutes sortes (ceinture de judo, corde, foulard).

Pour plus d’informations sur ces pratiques qui exposent les enfants à des risques parfois mortels mais qui leurs sont proposés comme étant de simples jeux, nous vous invitons à vous rendre sur le site de l’A.P.E.A.S. ( Accompagner – Prévenir – Éduquer – Agir – Sauver)

Aller sur le site de L’A.P.E.A.S

Ça n’arrive pas qu’aux autres !!


En avril, une famille de la Région Auvergne Rhône Alpes a été endeuillée.

Retrouvez le témoignage bouleversant de Françoise COCHET, présidente de l’APEAS, recueilli par la commission « tranquillité publique » du CISPD des Vals du Dauphiné

Seule la narration des faits étant importante, et par respect dû à la victime et à sa famille, les noms des personnes citées dans ce témoignage ont été changés

« J’ai reçu hier l’appel de Virginie*, maman de Paul* qui a eu 13 ans en février, mort le 1e avril, découvert à 4h30 du matin dans sa chambre par son frère de 16 ans qui se levait pour aller aux toilettes. Ses parents se sont précipités pour le décrocher, mais le massage cardiaque n’a pas été utile, trop tard…

Paul* s’était accroché par un lien à la mezzanine au-dessus de son lit, monté sur une petite chaise d’’enfant qui s’est renversée. (Le papa pensait que cette chaise avait glissé sur le parquet ciré… il ignorait que ces pratiques sont accompagnées de convulsions à l’approche de l’évanouissement).

Incompréhension totale et désastre que nous connaissons.

Lors de notre échange, j’ai appris que Paul* était de profil HPI (intellectuellement précoce).

Il se plaignait depuis quelques temps de maux de tête, que sa Maman supposait dus à un problème Ophtalmo (il porte des lunettes, sa vue aurait-elle baissé??, promesse d’un rendez-vous à la sortie du confinement) ou longue durée sur sa tablette pendant cette période de confinement, bien qu’attentive à une durée relativement mesurée, ou autre.

Ils ont découvert sous sa couette un lacet d’une part, un pantalon de pyjama d’autre part, dont le bout des jambes était noué et placé en cercle dans son lit.

Elle avait remarqué une trace rouge sur le côté du cou, genre « suçon » allongé, la réponse de Paul* fut évasive.

Des bruits sourds dans la chambre, qu’ils supposaient être dus à la chute de livres.

De plus, le papa, était entré dans la chambre de Paul* il y a quelques jours, qui lui avait crié « non, n’entre pas! » Mais il avait eu le temps de voir son visage tout rouge. Il avait mis cela sur le compte d’une masturbation et n’avait pas insisté, le laissant tranquille et refermant la porte de la chambre.

Virginie* a trouvé notre association sur le net, car l’option « suicide » (qui n’est pas mentionnée par les enquêteurs) ne colle pas. Les enquêteurs ont d’ailleurs l’intention de ne pas aller plus loin, mais Virginie* demande une analyse de la tablette et recherche le contact qui aurait pu inciter son fils à cette pratique. Soit au collège (elle ne se souvient plus si les maux de tête avaient commencé avant le confinement), soit sur les réseaux sociaux, soit découverte en solo en « surfant » sur Internet.

Elle se souvient avoir mis en garde ses enfants il y a quelques années contre le « Jeux du foulard », mais en réalité elle n’en connaissait pas vraiment la problématique… »